Les carrières de la gare de Mettet

 

 

À la fin du XIXᵉ siècle, Mettet connaît un véritable essor industriel grâce à l’exploitation de ses carrières. Celles-ci, situées principalement autour de la gare, ont marqué durablement le paysage et l’histoire de la commune.


L’ouverture de la ligne de chemin de fer 137, en 1887, reliant Acoz à Mettet, n’est pas un hasard : elle est construite essentiellement pour répondre aux besoins des exploitants locaux. Marbres, pierres de taille, sable et terre plastique sont extraits des sols mettois pour être ensuite acheminés par train vers les grands centres industriels de Wallonie.

 

Parmi les plus connues, la carrière Stocq, située à proximité du hameau de Scry, se distingue. Dotée d’ateliers de polissage, elle emploie jusqu’à une trentaine de travailleurs dans l’entre-deux-guerres. On y scie et polit le marbre local, dont la qualité est appréciée bien au-delà de la région.

 

D’autres carrières, parfois plus modestes, complètent cette activité : en 1896, on en recense six sur le territoire de Mettet. Ces sites participent à la dynamique économique du village et forgent une identité ouvrière encore perceptible aujourd’hui dans la mémoire locale.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, l’activité décline peu à peu. La carrière Stocq cesse ses opérations avant 1940. La gare, elle, fermera aux voyageurs en 1962, puis définitivement en 1980. Les anciens rails ont aujourd’hui cédé la place à un RAVeL paisible, mais les traces de cette époque subsistent : vieux murs d’exploitation, dépressions dans le sol, anciens accès envahis par la végétation…

 

Ces carrières oubliées sont les témoins d’un temps où Mettet, loin d’être uniquement rural, participait pleinement à l’essor industriel wallon. Aujourd’hui, elles méritent d’être redécouvertes, protégées, et intégrées à la mémoire collective.